L’absurdité d’une mesure gouvernementale

Nous avons du mal à imaginer ce qui a pu conduire à l’annonce, par le Président de la République mardi soir, d’une mesure aussi absurde qu’une limite de 30 personnes pour les célébrations dans les églises, quelque soit la taille du bâtiment. Et malgré l’intervention du président de la Conférence des Évêques de France et du commentaire vigoureux de l’Archevêque de Paris mercredi matin sur Radio Notre-Dame, le Premier Ministre a maintenu la disposition jeudi matin. Pour notre diocèse, notre Archevêque a publié ce vendredi matin un communiqué de presse annonçant qu’il n’est pas dans les habitudes des catholiques de laisser qui que ce soit à la porte.

Il nous faudra donc faire avec… Pour les célébrations de semaine, notre petite paroisse ne devrait pas être trop gênée par ces mesures. Pour les célébrations du dimanche, des mesures, en particulier de communication, sont prises pour éviter une affluence qui serait contraires aux règles qu’on nous demande de respecter en attendant le résultat d’un énième référé déposé par les évêques de France. Pour éviter tout incident, nous supprimerons, au moins pour les dimanches 29 novembre et 6 décembre, la messe de 11h. Nous regrettons de devoir en venir là, espérant que chaque paroissien saura s’adapter. Nous attendons évidemment que viennent des temps meilleurs.

Il n’est pas sûr que les catholiques soient les plus pénalisés par une mesure aussi absurde. Car après tout, l’un des principaux résultats de cette situation, c’est que le gouvernement a perdu la confiance d’une institution qu’il avait consultée. Une de plus. Et en des temps si difficiles, des partenaires qui font confiance dans les consultations du gouvernement, c’est pourtant utile…

P. Benoît-Marie,
curé de Notre-Dame des Blancs-Manteaux